Santiago du Chili est-elle polluée ?

Sep 30

Santiago du Chili est une capitale si immense que l’on y rencontre de nombreuses disparités. Elle est divisée en communes, assimilables aux arrondissements de Paris. En terme de comparaison, Santiago est 6 fois plus grande que Paris.

  

Les quartiers où il fait bon vivre

 D’un extrême à l’autre, la vie diffère et c’est valable pour la pollution. On l’appelle le « smog ». Il est si intense que l’on ne voit pas toujours les Andes autour de Santiago. Le nord-est est la zone la plus propre et c’est aussi celle qui possède le plus d’espaces verts par rapport au nombre d’habitants. Les communes de Vitacura ou Lo Barnechea sont concernées. Le centre est plus contaminé et le sud ouest devient inquiétant.

Étrangement les zones polluées et moins polluées coïncident avec le niveau de richesse pécuniaire des habitants. Il faut être riche pour avoir le droit que respirer un air meilleur ! Ci-joint la carte représentant les communes respirables (en vert) et les celles plus touchés par la pollution atmosphérique (couleur bordeaux).

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Que respirent les chiliens ?

Plusieurs gaz toxiques composent l’air :

– le CO2 : responsable du réchauffement climatique

– le SOx (oxyde de soufre) : bronches bouchées, irrite les yeux et voies respiratoires

– le NOx (oxyde d’azote) : Asthme

– les PM10 (particules fines en suspension) : maladies liées aux poumons

Je me rappelle avoir passé plusieurs heures dans le centre de Santiago, marchant à la découverte de La ville. Le premier jour, le nez me piquant puis la gorge me grattait, et cela a terminé par une douleur dans le haut du ventre.

Un conseil : Buvez de l’eau pour apaiser la sensation.

  Ce smog pose problème aux enfants par exemple, qui une fois enrhumés, ont du mal à se remettre d’aplomb. Il est difficile de se soigner lorsque l’on respire des substances cancérigènes. Sur les 5 millions d’habitants, surviennent 4000 décès par an, conséquence directe de la pollution atmosphérique à Santiago.

 Sans titre
Nuage de pollution au dessus de Santiago, emprisonné dans la cordillère des Andes

 

 Les comportements culturels

De toute évidence, le trafic routier participe grandement à la pollution de l’air. Santiago a surtout le désavantage d’être cernée par les Andes, empêchant l’air contaminé de s’évacuer, ce qui accentue l’effet de pollution. Je serais curieux de voir comment serait Paris sous la même configuration géographique. Inutile donc de faire les fiers avec notre air un peu plus propre. Nous polluons aussi !

 Les comportements culturels sont en partie fautifs. A Santiago, l’automobiliste est plus nerveux que courtois et fait aisément des excès de vitesse. L’automobile est aussi signe de confort et reflète un niveau de vie. Pourquoi j’irai prendre le métro si j’ai une voiture ? Tant pis pour les embouteillages !

L’écologie commence tout juste à apparaitre mais n’entre pas vraiment dans les conversations. En plusieurs mois de présence au Chili, le seul qui a abordé le sujet, c’est moi ! Cependant les temps commencent à changer.  Des vélos en libre-service sont disponibles, des pistes cyclables apparaissent au grand dam des automobilistes qui voient leur chaussée parfois amputée d’un ou 2 mètres !

3Station de vélos en libre-service à Santiago du Chili

  

Pas si grave docteur !

 Je connais des chiliens qui vivent à Santiago depuis des décennies et ils ne sont pas malades pour autant. Le tabac par exemple reste toujours plus nocif que l’air ambiant.

Un séjour de quelques semaines, voire quelques mois à Santiago n’aura aucune incidence pour votre santé.

Un bon conseil pour la vue et les photos :

Santiago et tous ses panoramas s’observent de préférence après les jours de pluie, un phénomène rare en été. Le smog est nettoyé par les précipitations et laisse apparaitre une cordillère dégagée de toute contamination. C’est d’autant plus beau en hiver, la chaine de montagne est recouverte de neige.

Retrouvez-moi ici sur mon blog sur le Chili pour pleins d’autres conseils sur Santiago et tout le Chili.

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