Première visite de Bangkok, la fourmilière aux mille feux.

Août 09

Première visite de Bangkok, la fourmilière aux mille feux.

Si l’envie vous prenait de visiter Bangkok soyez préparé à vous frotter au concept de la ville asiatique grouillante d’activité.

Cette impression vous saisira dès l’atterrissage à l’aéroport Suvarnabhumi et se poursuivra tout le long de votre rencontre avec la cité Thaïlandaise.

Riche de ses 9 millions d’âmes la capitale vous attend pour une immersion totale à l’intérieur d’une fourmilière construite au fil du temps et des évènements propres à la vie des sociétés humaines.

 

L’origine de Bangkok en quelques mots : 

Thonburi, première capitale et ancêtre de ce que nous appelons maintenant Bangkok est à l’origine un petit comptoir commercial du 15eme siècle, accroché à son artère principale qu’est la rivière Chao Praya. Victime de son succès ou plutôt de l’ordre établit des choses, la ville n’a cessé de croître, d’élargir ses limites pour être aujourd’hui une mégapole de 1600 km2.

Le cœur de la cité acommencé à battre le 6 avril 1782, date officielle de sa fondation par Rama 1er,  quartier aujourd’hui connu sous le nom de quartier du palais royal.  »

Il est tout à fait appréciable de se laisser happer par ce rythme incroyable, cet enchevêtrement de paradoxes sans cesse renouvelé.

 

Fermez les yeux, ou plutôt ouvrez-les : 

Vous marchez dans les rues d’un quartier traditionnel fait de bois, de tôles ondulées… Les nombreuses échoppes de rue se succèdent, pas après pas les nouilles sautées au gingembre partagent votre univers olfactif avec de délicieux nems aux crevettes, un peu plus loin encore avec du poulet accompagné de sa fameuse sauce saté (cacahuètes).

Sans vous en être rendu compte-vous voilà à présent dans un dédale de ruelles composées d’immeubles plus modernes construits de briques. Parfois la largeur de ces dernières vous semble défier toute règle établie avec raison.

Pendant que vous vous interrogez sur la pertinence de cet urbanisme pour le moins insolite, vous esquivez une voiture à bras surchargée de mystérieux ballots comme le font les centaines de personnes tout à coup amassées autour de votre auguste personne.

 

Vous laissant porter par la marée humaine qui parfois se jugule, parfois se déverse dans d’autres ruelles sombres votre regard s’égare sur tout un tas d’articles à vendre, sur des étals montés de bric et de broc ou des magasins sis au rez de chaussée des bâtiments. Bangkok est également une grande capitale commerciale…

Au bout de la galerie que vous empruntez vous apercevez la lumière de l’astre solaire fendre la pénombre quasi perpétuelle du lieu. Il va irradier son intense chaleur dans quelques foulées, lorsque vous allez vous retrouver sur le trottoir géant d’un boulevard dont les 6 voies sont totalement embouteillées.

Vous jetez un coup d’œil complice à la poignée de sauterelles venant d’être plongées dans un wok d’huile bouillante, qui une fois accompagnée d’une sauce au je ne sais quoi deviendront de délicieux petits en-cas très appréciés des Thaïlandais.

Plutôt que prendre un des nombreux taxis de la ville, qui même s’ils sont climatisés n’ont pas le privilège de pouvoir se subtiliser à la congestion de véhicules présents au km2, vous décidez avec justesse d’utiliser le métro aérien de Bangkok.

Pratique, rapide, climatisé lui aussi, il vous laisse à peine le temps de réaliser que l’ambiance des transports en commun dans les capitales du monde est finalement assez similaire tandis que les portes s’ouvrent…

Vous voilà maintenant au milieu d’un paysage composé de constructions ultra-modernes, le béton et le verre dominent, des passerelles les reliant les unes aux autres servent de rampes d’accès pour à une foule toujours aussi affairée. Les tours gigantesques font de l’ombre aux centres commerciaux dont le marbre et l’acier rutilant se chevauchent sur plusieurs niveaux.

Combien d’étages ce shopping-center au juste ? Beaucoup trop pour vraiment s’y aventurer êtes-vous en train de vous dire en finissant votre ananas. Celui-ci reposait il y a quelques secondes encore sur son tapis de glace pillée, puis le vendeur de rue l’a pris dans sa main, dépecé et tranché à la machette devant vos yeux écarquillés, cet instant de dégustation pure est aussi bon que fugace.

 

Malgré votre réticence initiale vous entrez…

Ici la foule est moins dense, le rythme moins endiablé. Il y fait presque froid, la faute aux climatiseurs réglés avec sans doute une pointe de zèle excessif. Peut-être un pied de nez à l’atmosphère parfois étouffante de l’extérieur, allez savoir… Visiter Bangkok requiert une agréable aptitude à savoir passer d’un extrême à un autre. Si vous ne vous en sentez pas capable vous pouvez bien entendu vous faire accompagner d’un guide francophone qui pourra même vous aider à découvrir des lieux excentrés mais d’un grand intérêt comme l’incroyable marché flottant de Damnoen Saduak.

Vous déambulez au milieu des boutiques de produits de luxes, de marques commerciales que vous connaissez déjà de votre chère patrie ou d’autres plus locales que vous découvrez avec surprise.

Les Thaïlandais se promenant ici sont composés par la classe moyenne, celle qui s’élève peu à peu.

Des salles de cinéma, des jeux vidéo, des salons de beauté, des chaines de restaurants, il y a évidemment de quoi passer quelques heures de bon temps !

Il est déjà 18h30, le soleil a quitté l’espace céleste, il est grand temps de rentrer à votre hôtel tout en expérimentant le transport fluvial. Là, en marchant quelques minutes au bord de ce boulevard, lui aussi embouteillé, juste sous le pont se trouve une berge.

 

Vous attendez peu puisqu’il vous a fallu plusieurs minutes pour vous assurer auprès des locaux qui comme vous attendent le bateau qu’il part bien direction de Khao San road…

La jonque arrive à tombeau ouvert, elle fait plusieurs mètres de long. Ce cigare mécanique va déchirer la surface liquide couleur boue du Khlong en emportant plusieurs dizaines de passagers assis sur des rangées de bancs fixés au sol.

Ca y est ! Vous avez fait bonne figure en tachant d’avoir l’air naturel pour descendre de l’embarcation, encore quelques minutes de marche et vous serez arrivé dans « votre quartier ».

C’est bien ce qui vous parait incroyable… Il est déjà devenu le vôtre !

21H, vous redescendez de votre chambre d’hôtel après y avoir déposé vos petites trouvailles du jour et pourquoi pas pris une douche bien méritée ! Ce n’est pas que vous avez faim, vous n’avez cessé de grignoter tout le long de la journée, c’est juste que vous êtes très tenté par une salade Pad Thai, accompagnée d’un jus de mangue.

 

Vous déplacer dans Bangkok la nuit vous parait plus ensorcelant encore…

La lumière de la ville, des magasins, des voitures, bus, tuk-tuks et camions toujours collés les uns aux autres ont remplacé celle du jour. L’immense fourmilière à ciel ouvert semble s’être apaisée, les cohortes de la nuit ont déjà pris le relais à Soï Cowboy ou à Patpong.

Pour votre part vous sentez votre corps lourd, vous réalisez que vous avez beaucoup marché aujourd’hui. Vous sentez que vous avez assimilé beaucoup d’informations. Vous sentez que votre mental a lui aussi été très éprouvé.

Arrivé dans le lit, votre mémoire tente un résumé de la journée mais déjà votre sourire en dit long sur votre degré de satisfaction.

Une dernière pensée s’échappe : « Ce qui est génial c’est que demain ça recommence ! »

Vos yeux se referment sur la première de vos journées « in vivo » à l’intérieur de la capitale du pays du sourire.

 

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